→ Prénoms : Carolane, Jewel ; → Nom : Faucett (nom de jeune fille), Malrow (nom d'épouse) ; → Âge : 30 ans ; → Nationalité : Américaine ; → Orientation sexuelle : Hétérosexuelle ; → Civilité : Mariée ; → Études/Métier : Infirmière au SMH ; → A Slidell depuis ? 6 ans après une absence de 14 ans; → Groupe : Hpw to save a life ; → Avatar : Rachel McAdams ;

⊱ Un passé déjà écrit.

Février 1992 – Slidell
Un camion de déménagement se trouvait en face de la maison de la petite fille. Carolane Jewel, dit CJ, n’avait que 10 ans et toute sa vie se résumait à Slidell. Ses souvenirs, ses amis, sa maison, sa vie tout simplement se trouvait ici, dans cette ville. Immobile, les larmes logées dans ses yeux, elle regardait les cartons et les meubles sortir de sa maison pour rentrer dans ce camion. Tandis que son père terminait, de son côté, de remplir le coffre de la voiture, après avoir installé sa petite sœur, Lavande, sur la banquette arrière. Tout allait bientôt prendre fin. A chaque minute son cœur se resserrait, refusant de croire à ce qui allait se passer.
Elle venait de perdre sa mère, quelque chose s’était brisée en elle. A chaque souffle, à chaque inspiration elle avait l’impression que des lames de rasoir la transperçaient. Elle ne se rendait pas bien compte de ce qui allait se passer, mais son corps, sous le choc, lâchait prise. Il ne lui restait plus que sa sœur et son père, mais ce dernier ne pensait qu’à tourner la page, qu’à partir de Slidell tellement la douleur de rester lui était insupportable. Il devait sans doute penser que c’était la meilleure chose à faire pour lui et pour ses filles, tout du moins à ses yeux. CJ ne pouvait parler pour sa sœur, mais si il lui avait demandé ce que, elle, souhaitait, elle lui aurait tout simplement répondu de rester.
Debout, sur la pelouse, elle continuait de suivre du regard ce qui se passait, quand elle l’aperçut enfin. Jude. Son meilleur ami. Celui qui la connaissais mieux que quiconque. Celui avec qui elle avait partagé son premier baiser, même si cela leur avait paru dégoutant. Celui avec qui une promesse de mariage avait été formulée. Celui qu’elle pouvait appeler « premier amour », même si à 10 ans on ne sait rien de l’amour. Celui qui avait été là à l’annonce de la mort de sa mère. Celui qui lui avait séché ses larmes, qui lui avait tenu la main. Celui qui avait été là. Celui qui avait été toujours là. Quand elle le vit arriver, elle retrouva l’usage de son corps et se mis à courir en sa direction avant de lui sauter au coup. Elle le serrait si fort, comme pour qu’il l’empêche de s’en aller. Pas un mot ne fut dit. Leur regard se perdit dans celui de l’autre. C’était intense, plein d’émotion mais quand CJ, ou plutôt, Lany, comme Jude aimait la surnommer, fut appeler par son père, ce fut un déchirement. La petite fille, eut juste le temps de murmurer à son ami qu’elle l’aimait et d’entendre en retour un « moi aussi », qu’elle était déjà dans la voiture.
Les mains plaqué sur la vitre, elle regardé sa vie lui échappée. Elle avait perdu sa mère et à cet instant elle perdait son meilleur ami. Elle ne pouvait rien faire, rien dire, si ce n’est suivre le choix de son père et avancer, sans se retourner.

Octobre 2006 – Rwanda
Quatorze années s’étaient écoulées depuis son départ précipité. Entre temps elle avait beaucoup voyagée, mettant un pied sur chaque continent. Ils ont fini par s’installer à New York, où le père de la jeune fille refit sa vie avec une autre femme. Au départ cela avait été un coup dur pour CJ. Habituée à l’aventure au côté de sa sœur et de son père, elle devait accepter une vie plus stable, plus rangée au côté de cette nouvelle femme qui venait rompre leur quotidien. Bien entendu elle était heureuse pour lui. Elle n’allait pas tarder à être majeure, à prendre son indépendance, alors elle était soulagée de le savoir avec quelqu’un.
Rassurée de le savoir entre de bonnes mains, elle entreprit des études d’infirmières, diplôme qu’elle n’eut pas le moindre mal à obtenir. Touchée par tout ce qu’elle avait pu voir dans ses voyages et le cœur sur la main, elle voulait venir en aide aux autres. Loin d’aimer les hôpitaux, elle devint infirmière libérale et ce durant pratiquement deux années. Mais, même si elle aimait son travail quelque chose lui manquait. Elle ne put mettre de nom dessus jusqu’à ce qu’on lui propose une mission humanitaire en Afrique. Mission qui ne devait durer que quelques mois, mais ayant trouvé sa voie dans l’humanitaire ce poste devint fixe et elle s’y installa définitivement. La séparation avec Lavande fut très difficile. La perte de leur mère les avait énormément rapprochés, mais chacun savait que c’était ce qu’il y avait de mieux pour CJ. Elles communiquèrent très souvent ou plutôt aussi souvent que possible. Quand elle apprit dans une lettre de sa sœur qu’elle avait commencé des études pour devenir infirmière également, elle eut le sourire jusqu’aux oreilles. C’était sa petite sœur et elle était plus que fière d’elle. Indépendante, elle savait ce qu’elle voulait et prenait souvent exemple sur CJ ce qui ne pouvait que la rendre fière.
2 ans plus tard, elle avait vu et fait plus qu’elle ne l’aurait fait en étant restée à New York. Mais à être si souvent entourée par des familles, à devoir apporter un soutien psychologique à ceux qui avait perdu un proche, elle s’était rendu compte que sa sœur lui manquait terriblement. Vivre en Afrique, était vraiment ce qu’elle aimait, ce qui lui plaisait le plus mais pour que ce bonheur soit parfait, il aurait fallu que Lavande là rejoigne. Seulement ce n’était pas possible. Elles avaient choisis la même branche mais leur objectif était différent. Ses années en Afrique, lui avait également permis de prendre conscience qu’elle n’avait jamais fait le deuil de son passé à Slidell et qu’au fond d’elle, elle y était toujours rattaché. Là-bas se trouvait sa maison d’enfance, là où tous les souvenirs d’avec sa mère se trouvaient. Mais il y avait aussi Jude. Dire qu’elle n’avait pensé à lui, à ce qu’il devenait, serait un énorme mensonge. Il a été une part très importante dans sa vie et n’a jamais pu l’oublier. Toutes ses réflexions et ces nouvelles envie lui firent demander sa mutation pour Slidell. Elle avait dans l’idée de retaper la maison où elle avait grandi, de renouer avec son meilleur ami s’il n’avait pas quitté à son tour la ville, de convaincre Lavande de la rejoindre, dans l’idéal, sinon de lui rendre visite autant que possible, tout en gardant dans un coin de sa tête de revenir en Afrique ultérieurement.

Mai 2007 – Afrique
L’avion avait décollé depuis un moment. CJ, assise sur son siège se laissait aller à ses rêveries. Un bandeau sur les yeux, des écouteurs dans les oreilles, s’endormait peu à peu en tenant la main de l’homme à ses côtés. Cela faisait 7 mois qu’elle était revenue à Slidell. Elle avait eu beaucoup d’appréhension mais tout s’est parfaitement mis en place. Son père, n’ayant jamais pu se résigner à vendre leur maison, elle avait décidé de s’y installer en la retaper entièrement. Ses retrouvailles avec son meilleur ami fut un grand soulagement. Il ne l’avait pas non oublié et ils purent rattraper le temps perdu. Apparemment tout le monde l’avait vu venir sauf eux. A peine fut-elle rentré qu’ils cessèrent d’être les meilleurs amis qui venaient de se retrouver pour n’être que des amants puis un couple. Tout c’était passé tellement vite, mais ça avait été si naturel. Comme si tout ce qu’elle avait toujours attendu c’était lui et seulement lui. Ils se complétaient. Les quatorze années de séparation n’avait fait que les rapprocher davantage et c’était tout bonnement merveilleux. Ces sept derniers mois avaient été les plus magiques et les plus riches en émotion. A cet instant elle pouvait dire qu’elle était heureuse et cela se voyait.
Elle ne connaissait pas la destination de leur voyage. Jude lui avait seulement proposé de partir une quinzaine de jours pour se retrouver tous les deux, sans la pression du boulot et leurs amis. Juste profiter à deux de moment en dehors de la ville. La jeune femme pensait qu’il l’emmènerait dans une ville voisine, ou en campagne afin d’être plus isolé, mais n’avait jamais pensé à prendre l’avion. Il voulait qu’elle n’ait à s’occuper de rien et avait tout prit en main. C’est simple, elle ne savait même pas ce que contenait sa valise. Il s’était occupé de tout, de A à Z. Elle aurait pu être stressée ou curieuse, mais sa confiance envers Jude défiait tout l’univers. Elle lui confirait sa vie. Elle aimait le fait qu’il soit entreprenant, qu’il prenne des décisions et qu’il la surprenne. Elle se dit alors qu’elle avait de la chance, peu importe où ils allaient. La destination ne comptait pas, seul le voyage avec lui, lui importait. Elle n’entendait rien, ne voyait rien et ne chercha pas à tricher. Elle posa sa tête contre l’épaule de son conjoint et s’endormit, paisiblement, heureuse.
Arrivé à destination, il prolongea l’attente et ne lui enleva les écouteurs et le bandeau sur les yeux, qu’à la sortie de l’aéroport. Quand elle vit enfin le paysage devant elle, elle ne réalisa pas tout de suite où elle était. Ses yeux s’embuèrent rapidement avant que des larmes ne ruissèlent sur ses joues. Elle regarda tout autour d’elle et fixa son regard sur Jude, attendant une explication. Aucun mot de pouvait sortir de sa bouche. « Je sais que pour toi ça a été très dur de partir. Je ne te remercierai jamais assez pour l’avoir fait et être revenue à Slidell, être revenue vers moi. Je sais aussi que tu n’aimes pas forcément travaillé dans un hôpital mais tu ne t’en plains pas. Je ne suis pas l’homme le plus riche, mais ça je pouvais le faire. Sache que je ferai toujours tout pour te rendre heureuse. Si c’est ici que tu es heureuse alors on peut s’y installer ou y venir autant que possible ». Elle lui posa son index sur la bouche pour le faire taire. Elle n’en revenait pas qu’il avait tout ça pour elle. Jamais personne n’avait fait autant. « Je t’aime. Je t’aime tellement tu sais. J’ai longtemps cru que l’Afrique était chez ma maison, mais maintenant je me rends compte que chez moi c’est là où tu seras. Si c’est Slidell, alors se sera Slidell, mais si c’est ailleurs, alors se sera ailleurs. Je n’ai besoin que de toi pour être heureuse. Merci. Merci d’avoir organisé tout ça. Merci d’être toujours là. Merci de m’aimer ». Les mots lui manquaient. Ce qu’il avait fait comptait tellement à ses yeux, qu’elle ne savait pas que dire pour lui à quel point elle aimait ce cadeau. « C’est impossible de ne pas t’aimer ». Un sourire jusqu’aux oreilles se dessina alors sur son visage et elle l’embrassa avec passion. Il lui avait prévu un périple en Afrique, dans chaque ville qu’elle avait pu aller par le passé, la laissant retrouver ceux qu’elle avait laissés derrière elle.
Ces quinze jours avaient été merveilleux. Il était dur de se rappeler qu’ils avaient une autre vie ailleurs. La veille de leur départ, ils profitèrent une dernière fois du coucher de soleil dans la savane.. Le jeune couple était allongé sur le capot de leur jeep, adossé au parebrise, dans les bras l’un de l’autre à contempler cet horizon rouge devant eux. Ils n’étaient pas seuls à profiter de la vue, non loin se trouvait des girafes, des éléphants et d’autres animaux de la savane près d’un point d’eau. A un instant, CJ se tourna vers son homme et lui sourit. « Je t’aime ». Tout était parfait. Il la trouva si belle dans ce halo rouge. Durant leur voyage cela avait été une évidence. « Epouse-moi ». Loin de s’attendre à une telle déclaration elle crut mal entendre. « Quoi ? ». « Je sais c’est imprévu, mais toute notre histoire est imprévue. On ne pensait pas se revoir. On était que des amis et aujourd’hui je ne peux pas penser vivre sans toi. Carolane Jewel Faucett, épouse-moi ». En guise de réponse la jeune femme l’embrassa tout en se mettant à califourchon au -dessus de lui. « Oui, oui, oui ».

Avril 2010 – Slidell
Cela faisait 6 mois que CJ avait perdu leur enfant suite à une fausse couche. Depuis tout était différent. Un silence et un froid s’était installé dans leur couple. Ils n’avaient pas voulus savoir le sexe, préférant la surprise et maintenant ils ne sauront jamais. Elle en était à 5 mois de grossesse, tout se passait bien mais avec le stress, le surmenage, les heures supplémentaires au boulot, le peu de sommeil, des complications s’étaient engendrées et quand ils l’ont su il était trop tard. Cette perte fut un déchirement pour la jeune femme. Elle avait porté cet enfant, l’avait désiré, l’avait senti quand il bougeait et l’avait senti s’éteindre. Elle l’avait aimé, tellement aimé. Cette douleur au fond d’elle, dans son cœur, dans son corps, était insupportable.
Un soir, quand Jude rentra de son travail, il l’embrassa rapidement, lui demanda comment c’était passé sa journée et alla se doucher. Une routine qui était installée depuis l’accident. Plus d’imprévu, plus de surprise, plus de complicité. Ils s’aimaient bien sûr mais il n’était plus l’heure d’être amoureux. Quand il sortit de la salle de bain, la jeune femme laissa échapper un soupir et fondit en larme devant son mari. Il vint près d’elle et la serra contre lui, sans rien dire. S’en était trop. Elle se dégagea lentement de lui, n’ayant que peu de force mais il fallait qu’ils parlent. « Je n’en peux plus Jude. Dis-moi quelque chose. Ne croit pas que ça ne me fait rien. J’ai porté cet enfant, notre enfant. Je le désirais tellement tu sais. Depuis notre mariage je n’ai envie que d’une chose de fonder une famille avec toi, d’élever nos enfants. Je veux être ta femme et la mère de tes enfants, ne prétend jamais le contraire. Seulement essaie de me comprendre, essaie de comprendre que je puisse avoir peur. Peur de revivre ça seule. J’ai l’impression que tu me reproche ce qui est arrivé. Tu te rends compte ? Perdre un enfant est ce qui peut arriver de pire à un couple. Des couples se séparent après avoir vécu ça. On devait se soutenir. Etre là l’un pour l’autre comme on l’a toujours fait. Et au lieu de ça, j’ai ressentie cette immense solitude. Tu n’es pas le seul à avoir souffert. J’en souffre encore et c’est pour ça que j’ai peur. Je n’ai pas oublié, je ne peux pas oublier. Il est mort en moi, Jude. Je l’ai sentie ». Elle avait dit ce qu’elle avait sur le cœur, mais face au regard de Jude, c’était comme si ça n’avait rien changé. « Lany… Je suis désolé. Tu sais que je… ». « Que quoi ? Que tu m’aime ? Oui, je pensais le savoir mais ton regard ne dit plus la même chose qu’auparavant. Ecoute, je crois que pour le moment il vaut mieux que tu t’en aille. Qu’on prenne un peu de distance ».
Ces mots lui arrachèrent le cœur, elle l’aimait toujours autant et l’aimerait sans doute toujours. Elle ne voulait pas le perdre, mais c’était ce qu’il y avait de mieux à faire pour le moment. Il semblait le croire également puisqu’il fit son sac, l’embrassa sur la tempe et sortit par la porte d’entrée. Déçue qu’il ne se batte pas pour elle, elle le suivit et s’arrêta sur le seuil de la porte. « Tu sais ce qu’il y a de plus triste ? Tu t’en va sans dire quelque chose. Tu t’en va sans te battre pour nous. Tu t’en va et tu me laisse une nouvelle fois seule… ». Elle le vit s’arrêter, le dos tourner mais ne fit rien. Elle claqua la porte et se laisser glisser contre celle-ci, avant de se retrouver assise sur le sol, pleurant tout ce qu’elle pouvait en posant une main sur son ventre.

Juillet 2010 – Slidell
Un immense feu de forêt s’était déclaré en ville réquisitionnant la totalité de la caserne de pompiers. Rien de tel n’avait encore été vu. L’hôpital avait été prévenu que des blessés allaient arrivés et tous se tinrent prêt à intervenir. Quand CJ sut ce qu’il se passait, elle prit sa voiture et roula aussi vite que possible vers la caserne. Elle n’avait pas vu Jude depuis leur dispute, depuis qu’elle l’avait mis dehors. Mais elle avait un mauvais pressentiment. Il ne fallait pas qu’il participe à ça. Une fois sur place elle fit tout ce qu’elle pouvait mais c’était peine perdue. Elle savait qu’elle ne pouvait pas l’en empêcher mais elle se devait d’essayer. Jude aimait bien trop son travail pour rester assis tranquillement pendant que d’autre risquait leur vie. « Il faut que j’y aille. Retourne à l’hôpital, ils auront besoin de toi là-bas. Ça va aller. Ne t’en fait pas ». Il n’avait dit ces mots que pour la rassurer, elle le savait. C’est la peur au ventre qu’elle le laissa partir. Je t’aime ». Sans réfléchir, elle colla son corps au sien et l’embrassa. Il lui avait manqué, tellement manqué. Sois prudent. Ne cherche pas à jouer au héros ». Elle lui sourit timidement, mais lui sourit quand même. Elle ne voulait pas qu’il sache qu’elle s’inquiétait pour lui. Il ne devait pas se laisser distraire. Une fois qu’il fut parti, elle monta dans sa voiture et retourna à l’hôpital où des blessés avaient déjà commencé à arriver.
Elle venait de terminer avec une patiente quand une de ses amies vint la voir, lui annonçant que Jude était à l’hôpital, en tant que patient. Pris au piège dans les flammes, il fut secouru in extrémis par ses collègues et transporté aux urgences. Elle ne savait pas ce qui c’était passé, juste qu’il était au bloc en ce moment même. Elle le chercha et assista à son opération en tant que « spectatrice » dans la petite salle d’observation au-dessus. Manque d’oxygène et brulure au premier degré sur la jambe gauche. A sa sortie du bloc et à son réveil elle fut là, lui tenant la main. Quand il lui demanda pour les autres, elle dut lui apprendre qu’il y avait eu 7 décès, civils et pompiers. A son regard elle comprit qu’il se sentait coupable, coupable de ne pas avoir pu sauver tout le monde, coupable d’être en vie alors que d’autres ont perdus la leur.
Cet évènement les a rapprochés plus que jamais. Ils ont enfin pu parler, se dire réellement les choses. Leur couple a eu une chute mais ils n’ont pas abandonnés. Ils étaient ensemble pour le meilleur et pour le pire. Le pire était passé, ne pouvait revenir que le meilleur.Tout du moins c'est ce qu'elle espérait. Jude resta 1 mois en suivis post-op à l’hôpital et CJ fut son infirmière. Elle était auprès de lui jour et nuit, ne vivant pratiquement plus qu’à l’hôpital. Maintenant qu’elle l’avait retrouvé elle ne voulait plus le quitter.
A sa sortie, Jude est revenu vivre avec CJ. Il était différent depuis l’incendie, mais elle aussi était différente suite à sa fausse couche. Il fallait du temps pour qu’ils puissent se reconstruire, mais ils le feraient ensemble. Comme ils l’avaient toujours fait.

Mai 2012 – Slidell
Elle devait en être sure à 100% et pur cela elle avait pris rendez-vous chez sa gynécologue. Attendant nerveusement ses résultats, elle joua avec un élastique entre ses mains mais très vite celui se brisa. C’était un tas de nerfs, son corps entier était tendu ne sachant que penser. A la venue du médecin dans le cabinet elle se crispa. « Félicitation CJ, vous êtes bien enceinte ». Elle ne savait pas comment réagir. D’un côté elle était toute excitée, elle voulait vraiment fonder une famille avec Jude. C’était leur rêve le plus cher. Mais de l’autre côté elle était tétanisé à propos des 9 mois de grossesse. Le stress avait été mauvais pour elle la dernière fois, seulement elle ne voyait pas comment elle ne pourrait pas s’inquiéter cette fois ci, sachant ce qu’elle avait vécu la dernière fois. Elle n’avait jamais vraiment tourné la page. Faire une fausse couche, surtout à 5 mois de grossesse, c’est quelque chose qui vous marque, autant physiquement que psychologiquement. Elle demanda des analyses plus poussées, mais elle était enceinte de seulement un mois. C’était trop tôt. Elle allait être régulièrement suivit et tout ce qu’elle devait faire, c’était de ne pas avoir peur et d’éviter le surmenage. Plus facile à dire qu’à faire.
Maintenant il ne lui reste plus qu’à l’annoncer à Jude. Mais si elle lui annonce, qu’il s’en rejoigne et qu’elle reperde l’enfant ? Cette fois il la quitterait et se serai la fin. Son regard, son attitude envers elle avait changé quand il avait appris pour la fausse couche. Il l’avait tenu pour responsable. Elle ne supporterait pas de revoir ce regard. Mais ce qui était sur c’est qu’elle ne voulait traverser ça toute seule. Il fallait qu’elle le lui dise, sans tarder. Seulement, elle ignore que de son côté, son mari a quelque chose également à lui annoncer. Quelque chose de mauvais qui risque de l’inquiéter davantage…

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⊱ Rachel McAdams  [color=#ed9f9f]◮[/color] Carolane J. Malrow

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