→ Prénoms : Toni
Franklin merci maman, merci papa.
Merci , sincèrement pour votre incapacité manifeste à choisir des prénoms correctes. Mon intégration était réellement le cadet de vos soucis;
→ Nom : Pucci comme à un écart de lettre et, j'aurai été siglée ;
→ Âge : 24 années avalées , recrachées. Bon appétit, bien sûr. ;
→ Nationalité : américaine, c'est tellement évident, tout est dans le nom;
→ Orientation sexuelle : Hétérosexuelle à tendance vieille fille amère mais je me soigne;
→ Civilité : lombric, voyez, je relève du parasitisme;
→ Études/Métier : Infirmière, grande gueule du personnel soignant. La terreur des médecins et souffre-douleur, aussi, moins reluisant cela dit;
→ A Slidell depuis ? moins d'une semaine, première impression : c'est pas Disney Land;
→ Groupe : HOW TO SAVE A LIFE ;
→ Avatar : Elizabeth Olsen ;
⊱ Comment aller vers le rêve quand on vient de le quitter ?→ Infirmière. Comme la serpillère privilégiée des grands médecins qui arpentent les couloirs , coqs dans la basse cours et qui, d'un regard plein de dédain, nous font parfaitement comprendre que nous sommes - à juste titre- loin d'être leurs égaux. Avec les aides soignants, nous formons le plancton duquel, les baleines aiment se repètre. Echelle alimentaire désuète car, très peu de ces chirurgiens renommés qui hantent les lieux sont vraiment à la hauteur de la gloire imputée, encore moins dignes de porter la blouse blanche. La plupart, grande majorité de pauvres cons prétentieux - pas un gramme de plomb dans la cervelle- prêts à vendre père et mère pour copuler en toute impunité dans les salles réservées au " personnel". Réservation incluant le grand banditisme de la braguette : ils plantent leur pique partout où il y a un vagin, marquant les territoires et prohibant l'usage du stérilet qui leur est si cher. Des sourires refaits, factices comme les diplômes soigneusement accrochés au mûr, Professeurs Mcbidulechouette, vendeurs de rêve et de sperme, ils font commerce de tout. Bienvenue dans un hopital, un cirque ambulant qui débarque et vous embarque , attractif comme un beignet fourré , aussi néfaste qu'une armada lipidique, une fois touchée par la magie de cet endroit, BANG BANG, vous tombez raide, subito presto :
« Infirmière ? Tu lâches tes études de médecine. Pardon ? Tu.fais.quoi ?» langage maniéré de l'italien type. Gestuelle appuyée, regard de braise, envie épouvantable d'attenter à la vie de cette mauvaise graine incapable d'aller jusqu'au bout. L'incapable, c'est moi. Mon père : Antonio Pucci, marié à une Irlandaise. Divorcé de cette irlandaise avec laquelle, il a eu deux filles, trois fistons dont pas un seul n'ayant fait d'études. J'étais la fierté avant de me transformer en embarras, j'ai toujours pas compris pourquoi, peut être ce maudit esprit de contradiction qui m'a toujours animé. Quoiqu'il en soit, aujourd'hui, il m'en veut à mort.
« N'importe quoi...» sous le canon de ses iris, je me retracte chopant au vol une explication bancale :
« Exactement. Je fais n'importe quoi. Je n'ai pas envie de poursuivre. J'ai mes raisons.» Mes raisons consistaient simplement à arrêter des études longues, pesantes, des études qui n'étaient certainement pas en accord avec ma philosophie de vie et, la volonté réelle qui m'animait. Vrai motif : j'me faisais chier. Pas assez reluisant pour être évoqué face au pater :
« En fait, je pars ». J'entends encore le grincement effroyable qu'a fait sa chaise sous le regard éberlué de ma frangine, enceinte jusqu'à la lune :
« De toute façon, tu n'as pas ton mot à dire, papa. Je décolle à 16 heures pétantes, d'ailleurs, j'suis d'jà en retard. J'vais en Louisianne. » Signature de mon arrêt de mort,
avec le sourire.
|Déconnexion frontale|
Les cheveux qui vous collent à la peau, la moiteur désespérante qui impose sa marque sur le corps engourdi des heures passées dans l’avion. Pendant que mon père pensait que j’étudiais la médecine – ce que j’fis, un court laps de temps avant, en effet, d’abandonner- j’étais simplement en train d’apprendre comment faire des prises de sang, comment torcher des culs, comment jouer au toutou personnalisé du grand méchant médecin, avec entrain. J’apprenais à ma manière, la vie, la vraie.
Flash back « Siège B12 ? » voix gutturale, mon regard qui se plante sur un grand blond – bête à manger de la paille, c’est une évidence -
« Vous êtes aveugle ?» question comme une autre, réponse de fortune, directe et parfaitement vide de toute ironie :
« Le numéro est effacé, mademoiselle. » Mouvement de pivot, il se fout de ma gueule ? Vérification : non, visiblement. Evidemment, je passe au-dessus du sentiment de honte : moi, pas connaître.
« Oh, faites comme vous voulez » je souffle, irritée. Le vol commence bien. Les minutes qui défilent, se transforment irrévocablement en heures qui poussent à l’ennuie affligeante, tanguant entre l’envie de dormir – pas possible car trop fière pour demander à l’ours albinos assis à mes côtés de faire un peu de place – et la souffrance de subir le film pourri diffusé en boucle :
« Sinon, je pourrai vous prêter mon épaule ».
« Sans façon » je souffle, les hommes particulièrement séduisants sont perfides, c’est bien connu. Ils se jouent des donzelles crédules, offrant à leur écoute une farandole de paroles mièvres, toutes plus incroyables et improuvées qui n’atterrissent malheureusement jamais dans l’oreille d’une sourde. Jamais. Le problème, de nous, les femmes nous ne savons pas serrer les cuisses lorsque l’on appuie sur l’interrupteur : ON. Pour changer la position, l’escalade du flirt et l’indubitable défiant toute concurrence le fameux : « Je t’aime ». Les hommes flinguent nos rêves à bout portant à coup de « je t’aime » superficiels. Ils vous le balancent entre deux conneries, stratégie de guerre pour gagner votre attention et couic, vous êtes fini, vous adoptez la position étoile de mer-de et, faites don de votre être entier au pauvre diable qui vous a charmé. Sa proposition alléchante moi, alléchiante, je refuse de me soumettre au magnétisme dont il fait preuve et qui, manifestement, ne semble pas échapper à l’ensemble du cockpit, de l’équipage dont notamment la brune sulfureuse hôtesse de l’air – HOTesse qui s’envoie en l’air, hein, un titre qu’elle porte bien mieux mais, officieux cela va sans dire – qui le dévore depuis qu’il s’est installé auprès de moi et qui semble sourde à toutes demandes hormis celle de mon voisin :
« Je crève de soif, je l’ai appelé mais, elle me snobe » j’avance, froissant les pages du magazine de mode entre mes mains :
« Elle n’a pas dû vous entendre ».
« J’ai aussi sonné » « Elle a dû oublier » « MADEMOISELLE » j’hurle presque alors qu’elle me snobe en toute confiance, ce sourcil qui s’arque dans la direction du blondinet :
« Peut-être que, finalement, vous avez raison ». Bien sûr, j’ai toujours raison, c’est un fait :
« J’donnerai ma main à couper qu’elle répondrait à votre appel ». Il sourit, le sourire qui vous pousserez à vendre père et mère, le salaud :
« Vous croyez ». Il badine, mon Dieu, il badine :
« Ne faites pas l’ignorant. Vous savez que vous faites votre effet, toutes les moules à 10 mètres mouillent leurs petites culottes ». Il se tourne vers moi :
« Et vous ? ». Par tous les… :
« Moi ? Quoi moi ? Moi : rien du tout. Ça n’vous regarde pas ». Je me remets à contempler Lady Gaga en pleine exhibitionnisme légal :
« Ma demoiselle ». Ma, plus loin, demoiselle ? C’est les chutes du Niagara dans son La Perla à la brune :
« Pourriez-vous m’amener à boire, de l’eau, s’il vous plait ». Poli, en plus d’être consommable jusqu’aux orteils ? L’affreux.
« Voilà, monsieur, n’hésitez surtout pas à faire appel à moi en cas de soucis ». Rageuse, j’observe la scène d’un œil dégoûté :
« Tenez ». C’est pour moi ? Pour moi ?
« Merci » je souffle, souriante. Bon, je ne vais pas chipoter.
Fin Flash BackLes pieds qui se posent en Louisianne. J’étouffe. Point. Je sue comme une truie. Point. – détail absolument glamour, moi ? Toujours-
« Vous avez un comité d’accueil ? » voix gutturale, je fais volteface, petit hic – aGREable surprise- mon blond – un uniforme sur le dos - :
« C’la première fois que je mets les pieds dans un coin pareil » véridique, il rit, c’est ce que j’appelle le feeling :
« Vous vous êtes changé » j’affirme, c’est tellement d’la décoration de blanc :
« Bossier City » « Pardon ? » « C’est là que je suis basé, US Air force ». Encore un argument drague infaillible, ce mec enchaine les défauts : trop beau pour être vrai, c’est un concentré de sex appeal, le genre : en carton. Carton rouge.
« Tant mieux pour vous, et, ça vous aide à draguer ? ». Il rit, encore :
« Un peu » regard complice :
« Beaucoup ». L’aveu. Trop. Beau. Pour. Etre. Honnête. Alors, solution d'facilité : fuir, pas se retourner.
| Improvisation |
L’entretient qui me perturbe. L’odeur qui m’insupporte, la connerie des médecins. J’aurai dû en être un, je n’aurai pas eu à la supporter. Je n’ai plus le statut d’interne mais bel et bien celui d’infirmière car je ne suis pas allée au bout de mes examens. Premier pas, gamelle dans la tronche. L’ambiance immaculée me rend dingue. La Louisianne, ce n’est pas New York, je m’en rends compte confusément :
« La chambre 239, besoin d’un bain ». Je grogne, ma langue de sortie, pas dans la poche, désolée, j’suis des vipères aspic :
« C’pas dans mon contrat. Demande à une aide-soignante » j’avance, tandis qu’il affiche cette mine de « grand héros » :
« Puis d’abord, si tu avais correctement suivi tes cours, on dit Monsieur X quand on parle d’un patient, humanisé le contexte t’connais pas ça, hein ». Il s’en va, je suis tellement asociale. Fanatique du silence, j’aime ça. Ne pas parler pour ne rien dire, optimiser le contexte de prendre la parole à but précis.
« Pucci » « Brownson ». Il pile face à moi, un sourire aux lèvres qui, traduit, donnerait : je veux te sauter. Non merci.
« J’ai besoin d’un gaz du sang » « C’est pas dans mes cordes ». Je m’éloigne, traduction : moi pas vouloir copuler avec toi. Les stupidités lancées dans les séries télé, c’est pas faux. C’est pas faux, Monsieurtrucmuche qui drague l’externe Plouc, c’est baisodrome dans les salles de repos. Et moi, j'essaye de me trouver une place dans toute cette sauvagerie. Je veux aider les survivants, améliorer les conditions. Vous comprenez ?
⊱ Et toi alors, tu es qui ? Dis nous tout ! → Prénoms : Norine ;
→ Pseudo : aucunpseudo-fixe et, c'pas un pseudo ;
→ Âge : l'âge de vous envoyer paître ;
→ Pays/Régions : IDF ;
→ Comment tu as atterri là ? : BAZZART, offrez-leur votre amouuuuuuur , ils servent à quelque chose;
→ fréquence de connexion : 3/7;
→ Un commentaire ? : Evidemment, si possibilité d'avoir des liens, hein, ou AIMEZ-MOI;
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⊱ Elizabeth Olsen [color=#ed9f9f]◮[/color]Toni Pucci